Bonne nouvelle pour la multipolarité par Aymeric Chauprade
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(tradotto in italiano da Giuseppe Germinario. Testo in calce)
Publié par Aymeric Chauprade le 5 mars 2012 dans Articles
Le dimanche 4 mars 2012 restera sans doute comme une date historique. Vladimir Poutine revient en effet à la présidence de la Russie. J’avais déjà pu écrire que 1999 avait été un tournant dans l’histoire de la géopolitique contemporaine parce que son arrivée au pouvoir avait mis fin à la tentative unipolaire américaine. Nous pouvons affirmer aujourd’hui que Poutine va consolider le monde multipolaire qui se dessine et achever sa mise en déroute de l’oligarchie américaine et de son État profond dont l’action occulte et agressive (à l’œuvre en ce moment en Syrie) ne cesse de miner, chaque jour un peu plus, les possibilités de paix dans le monde.
Qu’est-ce qui nous permet d’affirmer cela ? La simple observation du déchaînement médiatique contre Poutine, que chacun d’entre nous aura pu observer, ces derniers mois, en Europe comme aux États-Unis. Manque de chance pour nos habituels aboyeurs de leçons démocratiques (qui ne sont en fait que les bons petits soldats de l’oligarchie occidentale), le peuple russe soutient massivement Poutine. Et ce ne sont pas les quelques irrégularités de fonctionnement du scrutin, statistiquement inévitables dans un pays aussi vaste que la Russie, et certainement moins graves que l’étrange comédie des bulletins de vote à trous lors de l’élection de Bush ou que l’obstruction en France à une candidature pesant autour de 20 %, qui pourront amoindrir l’incontestable légitimité de Poutine.
Vladimir Poutine, candidat plébiscité par les Russes, que, dans des temps anciens on aurait sans doute appelé Vladimir le Bien élu, est sans conteste aujourd’hui, dans l’hémisphère nord, le chef d’État le plus légitime qui soit. Cela ne peut que redonner espoir à ceux qui doutent du politique. Remettre son pays sur le chemin de la puissance et obtenir du même coup le soutien massif de son peuple, oui ça reste possible !
Logiquement il y a quelqu’un qui devrait être content ce soir, c’est Alain Soral. Quelqu’un qui a tout compris des forces profondes de l’histoire, celles que ne veut pas voir notre bon « bourgeois occidental » (Molière avait raison avec son bourgeois gentilhomme) aveuglé qu’il est par les chiffrons rouges agités devant ses yeux par la « grande presse ». Donc écoutez-le et lisez-le. Nous n’utilisons pas forcément les mêmes mots (et tant mieux), mais nos pensées sont en convergence.
Ce soir du 4 mars 2012 en tout cas, la dissidence internationale a marqué un point. Un point sans doute décisif pour l’avenir. Unissons nos forces, car au-delà de la cause des peuples souverains qui résistent à l’Empire, n’oublions pas qu’in fine, c’est la question de la liberté individuelle qui est en cause. L’Empire, machine à crétiniser les hommes en les gâtant en citoyen-consommateur, avance en effet tout à la fois vers « 1984 » et le « Meilleur des mondes ». Face à lui, les États qui nous sont aujourd’hui présentés comme des dictatures implacables (Syrie, Iran…) ne sont jamais que les premiers réfractaires à ce Big Brother mondial lequel masque de moins en moins ses desseins. A ceux qui en douteraient, confrontés aux images de l’incontestable brutalité de la guerre en Libye, puis en Syrie, je rappellerais qu’ils ne voient qu’une face de l’histoire. Sur l’autre, les projecteurs des médias occidentaux ne s’allument jamais. Cette autre face, je n’ai pas grand mérite, je l’ai prise en pleine poire en 1996, dans le Sud du Liban, devant les cadavres calcinés d’une bonne centaines de femmes et d’enfants libanais qui avaient cru qu’un abri de l’ONU restait un endroit sacré auquel jamais une armée ne s’attaquerait. Ils ne pouvaient pas savoir, les pauvres, ce que j’ai compris devant leurs corps en bouillie : l’histoire est dite par les vainqueurs et le droit ne s’applique qu’aux vaincus. Si vous êtes dans le club qui s’est autorisé à avoir l’arme atomique, vous pouvez écraser un pays, au nom d’une légalité que vous avez décrétée, tout pays qui prétend entrer dans le club sans votre autorisation. Si vous êtes pro-américain vous êtes forcément une démocratie, et si vous ne l’êtes pas, ce n’est pas grave ! Si vous êtes une démocratie mais que vous n’êtes pas pro-américain, c’est grave et vous ne pouvez donc pas… être une démocratie..
Donc je veux bien que l’on soit horrifié par les bombardements sur Homs qui doivent être terribles pour les civils piégés. Mais alors, il faut avoir le courage de regarder en face le résultat des bombes de l’OTAN sur la Serbie, sur l’Irak, sur la Libye, sur l’Afghanistan ; le résultat des bombes d’Israël sur Gaza ou le Sud du Liban. Car enfin, ces corps-là, ces enfants-là, ces femmes-là, on ne vous les montre jamais ! Comme on ne vous parle pas des reporters de guerre qui sont morts sous des bombes occidentales dans les prétendues guerres humanitaires de l’ère post-soviétique.
Peut-être que l’intelligence consiste aussi à être capable d’imaginer (un peu de bon sens devrait suffire, pas besoin de longues études) ce que les télévisions occidentales ne vous montrent jamais…
En résumé :
- L’Occident de l’ingérence humanitaire a davantage massacré dans toutes les agressions qu’il a menées depuis 1990 que les régimes qu’il combattait.
- Il y a, au moins, autant de trucages et de verrouillages dans les élections dites démocratiques des pays occidentaux (surtout en France et aux États-Unis, car je ne parle pas de la Suisse, seule authentique démocratie d’Europe) qu’il y en a dans cette Russie présentée sans cesse comme une éternelle autocratie.
Conclusion : Qu’on cesse de nous prendre pour des cons parce qu’il reste, en France, quelques penseurs qui ne sont pas « à la gamelle » et qui continuent à réfléchir. Quand j’étais gosse, dans mon école publique (je n’ai été que dans des écoles publiques) on m’apprenait que l’école ça sert à former l’esprit critique. Je n’ai retenu que cela.
Aymeric Chauprade
blog.realpolitik.tv
Buone notizie per il multipolarismo, da Aymeric Chauprade
Pubblicato da Aymeric Chauprade,il 5 marzo 2012
Domenica 4 marzo 2012 rimarrà probabilmente una data storica. Vladimir Putin torna, infatti, alla presidenza della Russia. Avevo già scritto che il 1999 è stato uno spartiacque nella storia della geopolitica contemporanea poiché il suo arrivo al potere aveva messo fine al tentativo unipolare americano. Possiamo affermare oggi che Putin si accinge a consolidare il mondo multipolare che si prospetta e a completare la disfatta dell’oligarchia americana e del suo Stato profondo la cui azione occulta e aggressiva (al momento in piena opera in Siria) continua a erodere, ogni giorno di più, le possibilità di pace nel mondo.
Cosa ci permette di sostenere tutto ciò? La semplice osservazione dell’accanimento mediatico contro Putin, che ciascuno di noi avrà pur visto negli ultimi mesi, in Europa e negli Stati Uniti. Nessuna chance ai nostri abituali ringhiosi impartitori di lezioni democratiche ( in realtà piccoli soldatini dell’oligarchia occidentale); il popolo russo sostiene massicciamente Putin. Non sono certo le poche irregolarità nel funzionamento degli scrutini, statisticamente inevitabili in un paese così vasto come la Russia, ma certamente meno gravi della strana commedia dei bollettini elettorali durante l’elezione di Bush o del boicottaggio, in Francia, di una candidatura del peso di circa il 20%, che possono intaccare la legittimità indiscutibile di Putin.
Vladimir Putin, candidato plebiscitato dai russi, che in altri tempi sarebbe probabilmente appellato Vladimir il ben eletto, è senza dubbio, oggi, nell’emisfero settentrionale, il capo di Stato più legittimato. Ciò non può che dare speranza a coloro che dubitano della politica. Rimettere il suo paese sulla strada della potenza e ottenere al tempo stesso il pieno sostegno del suo popolo; sì, è ancora possibile!
Logicamente c’è qualcuno che dovrebbe essere felice stasera, Alain Soral. Qualcuno che ha compreso tutto delle forze profonde della storia, quelle stesse che non vuol vedere il nostro buon “borghese occidentale” (Molière aveva ragione sul conto del suo borghese gentiluomo), accecato com’è dal drappo rosso agitato davanti ai suoi occhi dalla “grande stampa”. Così ascoltarlo e leggerlo . Non dobbiamo necessariamente usare le stesse parole (e tanto meglio), ma i nostri pensieri sono convergenti.
Questa sera del 4 marzo 2012 in ogni caso, il dissenso internazionale ha segnato un punto. Un punto probabilmente decisivo per il futuro. Uniamo le nostre forze, perché al di là della causa dei popoli sovrani che resistono all’Impero, non dimentichiamo che, in definitiva, è la questione della libertà individuale che è in gioco. L’Impero, macchina votata a rincretinire gli uomini deturpandoli in cittadini-consumatori, avanza inopinatamente verso il “1984” e il“Migliore dei mondi”. Di fronte a lui, gli Stati che ci sono ora presentati come dittature implacabili (Siria, Iran …) non sono che i primi refrattari a questo Grande Fratello mondiale il quale maschera sempre meno i propri disegni. A coloro che dubitano, di fronte alle immagini dall’innegabile brutalità della guerra in Libia e poi in Siria, rammenterei che essi non vedono che un lato della storia. Sull’altro, i riflettori dei media occidentali non si illuminano mai. Quest’altra faccia, non ho grandi meriti particolari, l’ho vista appieno nel 1996 nel sud del Libano, davanti ai cadaveri calcinati di centinaia di brave donne e bambini libanesi che avevano creduto che un rifugio delle Nazioni Unite sarebbe rimasto un luogo sacro, mai oggetto di un attacco di un esercito. Non potevano sapere, quei poveretti, ciò che io ho compreso davanti ai loro corpi ribolliti: la storia è raccontata dai vincitori e la legge si applica solo ai vinti. Se siete nel club che si è concesso di avere armi nucleari, potete schiacciare un paese, in nome di una legalità che avete decretato, ogni paese che pretende di entrare nel club senza il vostro permesso. Se siete filo-americano voi siete necessariamente una democrazia, e se non lo siete, non importa! Se siete una democrazia, ma non siete pro-americani, è una cosa grave; non potete dunque essere … una democrazia ..
Quindi vedo quanto si è inorriditi dal bombardamento di Homs, certamente terribile per i civili intrappolati. Ma poi, si deve avere il coraggio di guardare in faccia il risultato delle bombe della NATO sulla Serbia, sull’Iraq, sulla Libia, sull’Afghanistan; il risultato delle bombe israeliane su Gaza o sul Sud del Libano. Perché, quindi, quei corpi, allora, quei bambini, quelle donne, non li mostrano mai! Come non vi parlano dei reporter di guerra morti sotto le bombe occidentali nelle pretese guerre umanitarie dell’era post-sovietica.
Forse l’intelligenza sarebbe sufficiente ad immaginare (un po’ di buon senso dovrebbe essere sufficiente, senza bisogno di lunghi studi) ciò che le televisioni occidentali non vi mostrano mai …
In sintesi:
1.L’Occidente dell’ingerenza umanitaria ha massacrato, in tutte le aggressioni intraprese dal 1990, più dei regimi che stava combattendo.
2.Ci sono almeno tanti trucchi e sbarramenti nelle cosiddette elezioni democratiche dei paesi occidentali (in particolare Francia e Stati Uniti, perché non parlo della Svizzera, solo vera democrazia in Europa) di quanti ce ne siano in Russia presentata senza pausa come una eterna autocrazia.
Conclusione: si smetta di prenderci per idioti, perché rimane, in Francia, qualche pensatore non ancora al lumicino, ma che continua a pensare. Quando ero un ragazzino, nella mia scuola pubblica (ho studiato soltanto in scuole pubbliche) ho appreso che la scuola serve a formare il pensiero critico. Io non ho assimilato che questo.
Aymeric Chauprade
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