Chronique des temps présents : Azerbaïdjan, prochain pivot ? Le fantasme de la guerre totale en Ukraine (OTAN) Publié par Alexis Nemiroff le 15 novembre 2014 dans Éditoriaux su www.realpolitik.tv, traduzione in calce di Giuseppe Germinario
Chronique des temps présents : Azerbaïdjan, prochain pivot ? Le fantasme de la guerre totale en Ukraine (OTAN) Publié par Alexis Nemiroff le 15 novembre 2014 dans Éditoriaux
Au cours des derniers 15 jours, on a pu observer trois faits majeurs qui sont de nature à peser de manière significative sur les affaires du monde et de la région eurasiatique : le sommet de l’APEC organisé par Pékin, les élections parlementaires à mi-mandat aux États-Unis, et le prix du baril de brut qui passe sous la barre des $80. L’APEC de Pékin
L’alliance entre la Russie et la Chine apparaît non plus comme un épiphénomène temporaire dicté par les récentes circonstances géopolitiques mais comme une orientation stratégique profonde qui devrait façonner de manière durable le 21e siècle. Il est peu probable que la Chine puisse se substituer totalement à l’Europe pour la Russie qui reste malgré tout une puissance européenne tant culturelle qu’économique, mais il est évident que, à valeur économique égale, le Kremlin favorisera dorénavant les projets de coopération avec la Chine et l’Asie au détriment de l’Europe. Le projet de TGV Moscou-Pékin ou la décision de la banque VTB de faire migrer sa cotation boursière de Londres à Hong-Kong, sans même parler de l’accord sur un deuxième gazoduc qui passerait par le Xinjiang, n’en sont que les signes avant-coureurs.
Le Congrès Américain
Aux États-Unis, avec le contrôle qu’exercent désormais les Républicains sur les deux chambres, l’isolement et la marginalisation du Président Obama, tant sur la scène internationale qu’au sein de son propre camp pendant les deux dernières années de sa présidence, devraient s’accentuer. Ce contrôle donne un pouvoir accru à la nouvelle majorité républicaine du Sénat, notamment grâce au contrôle des 3 puissantes commissions des Affaires Étrangères, des Armées ainsi que des Services de Sécurité Intérieure. Il est important de noter que jusqu’à présent le seul sénateur républicain à siéger dans ces 3 commissions est l’ultra-faucon John McCain – grand soutien du régime de Kiev et pourfendeur de la Russie, qui devrait accroître davantage son influence sur la politique étrangère américaine. Pétrole La baisse du prix du pétrole, quant à elle, revêt une dimension à la fois économique et géopolitique. Lord Browne, l’ancien dirigeant de la British Petroleum, avait l’habitude de dire en privé que la meilleure manière de faire une estimation sur le prix du pétrole était de prendre l’estimation la plus basse, l’estimation la plus haute et d’y appliquer une grosse dose de magie vaudou tant l’exercice était hasardeux… ceci étant dit, la baisse de plus de 30% du cours du Brent depuis les 5 derniers mois peut s’expliquer par la combinaison de 3 facteurs :
- Du côté de la demande : incontestablement le ralentissement de l’activité économique mondiale est en grande partie responsable du déclin.
- Du côté de l’offre : l’entrée sur le marché des pétroles irakien et libyen ainsi que le pétrole de schiste US font également baisser le prix du pétrole.
- Du côté du Vaudou : l’idée qu’il y aurait un accord secret entre les États-Unis et l’Arabie Saoudite afin que cette dernière augmente sa production dans le seul but de mettre l’équilibre budgétaire russe sous pression est vraisemblance.
Il est toutefois nécessaire de nuancer cette explication. En effet, les coûts de production du pétrole de schiste américain se situant autour de $70 à $77 par baril (alors que les coûts de production du pétrole russe se situent eux entre $15 et $21 par baril), il est permis de douter que les États-Unis ne tolèrent longtemps un cours trop bas pour la profitabilité de leurs entreprises pétrolières. De plus, la réunion de l’OPEP du 27 novembre devrait permettre de comprendre dans quelle mesure ses membres – et notamment l’Arabie Saoudite – demeureront prêts à accepter un pétrole sous la barre des $80. La possibilité d’une baisse de la production « OPEP » (entre 0.5 à 1.5m de baril/jour) n’est plus exclue et montrerait les limites du fameux accord « américano-saoudien ». Les récentes déclarations de l’IEA (l’Agence Internationale de l’Energie) faisant état d’une abondance de l’offre semblent indiquer que la tendance baissière des cours devrait d’ailleurs se poursuivre. Le deuxième pivot azéri L’élément budgétaire, dans la prise en compte du cours du brut, a toute son importance. Il est évident que les sanctions occidentales – surtout les limites d’accès au marché des capitaux pour le refinancement de la dette des entreprises russes – ainsi que la baisse des cours du brut pénalisent l’économie russe en ce moment, mais il serait terriblement naïf de penser que ces difficultés sont de nature à infléchir la politique russe à l’égard l’Ukraine ni que la Russie soit la seule à pâtir du régime des sanctions ou de la chute du cours. Ainsi, l’Azerbaïdjan dont l’économie dépend pour moitié du secteur pétrolier risque d’enregistrer un déficit budgétaire cette année qui devrait toutefois être facilement financé par son fond de réserve de $35mds. Cela pourrait passer comme une donnée triviale et dérisoire, mais ce « deuxième pivot » eurasiatique qu’est l’Azerbaïdjan a son importance et ne devrait pas tarder à faire irruption dans le Grand Jeu qui se dessine depuis le début du siècle. Il est important pour qui veut comprendre les transformations de la région de saisir les facteurs qui en génèrent les causes. À l’instar de l’Ukraine qui se situe à la conjonction de 3 « empires » (russe, polono-lithuanien et ottoman), l’Azerbaïdjan est également à l’intersection de 3 espaces : le russe, le turc et l’iranien, mais à la différence de Kiev, Baku reste maîtresse de son destin et tient à tirer profit de la reconfiguration géopolitique qui se dessine. Au vu de la réussite économique certaine du pays et bien que le jeu dans la zone reste très ouvert, il est probable qu’elle y parvienne. Le président Ilham Aliev (fils du dirigeant historique Aidar Aliev) a parfaitement intégré la nature versatile et capricieuse du Département d’État américain et conserve avec son voisin russe une politique pragmatique, quoique compliquée par le conflit du Karabakh et par le soutien de Moscou à l’Arménie. Malgré tout, un rapprochement de l’Azerbaïdjan avec l’espace russe – et notamment avec l’Union Douanière Eurasiatique – n’est plus à exclure. Sans aller jusqu’à une intégration totale qui, pour l’heure, ne fait pas consensus à Baku, il semblerait que l’Azerbaïdjan puisse accepter un rapprochement en échange d’une certaine souveraineté de-facto sinon de-jure sur le Karabakh. L’enjeu est de taille tant le pays représente un goulot d’étranglement incontournable pour l’acheminement du pétrole de la Caspienne et même d’au-delà vers l’Ouest. Rien n’est acquis, et l’on est très loin d’un accord ni même de son esquisse, mais voilà à quoi devrait ressembler les contours de l’inévitable bataille pour le deuxième pivot eurasiatique. Quid de l’Ukraine ? L’Ukraine quant à elle pourrait considérablement bénéficier sur le moyen terme d’une baisse des cours du brut, c’est d’ailleurs l’une des rares sources de satisfaction pour elle ces derniers temps. L’accord gazier temporaire signé avec les russes il y a une semaine n’est en effet valide que jusqu’en mars 2015 sur la base d’un prépaiement au tarif de $378 par tcm (‘000 de m3), et devrait être de nouveau renégocié au printemps prochain. Si la tendance baissière du cours du brut sur lequel le prix du gaz est indexé venait à se confirmer, il est probable que le pays puisse obtenir un prix d’achat plus favorable à l’avenir. Ceci étant dit, l’horizon reste assez obscur dans le court terme. Au-delà des problèmes économiques, de la situation militaire ou des blocages politiques du pays, l’ennemi le plus dangereux auquel doit faire face l’Ukraine aujourd’hui est la lassitude de l’opinion publique internationale envers un problème qui a dépassé depuis longtemps son « temps d’antenne ». Rappelons brièvement que les résultats officiels de l’élection législative du 26 octobre n’ont été publiés que le 12 novembre. Que les négociations sur la formation d’un gouvernement entre les 3 partis arrivés en tête (à savoir le Bloc Poroshenko, Le Front Populaire de Yatseniuk et le Parti d’Autogestion du maire de Lvov – Andrei Sadovyy) s’éternisent, pour ne pas dire s’enlisent. Que les réserves de change sont au plus bas, le taux de change en chute libre et désormais en proie au marché noir, le bilan des banques fragilisé et la contraction économique pour 2014 probablement au-delà de 10%. Dans ces conditions, la nouvelle équipe gouvernementale n’aura pas d’autre choix que d’agir et c’est bien là le problème. Au-delà du fait que l’alliance annoncée entre libéraux et nationalistes galiciens a toujours eu du mal à prendre forme, Kiev n’a aujourd’hui plus d’excuse pour ne pas mettre en place les réformes qui conditionnent l’octroi du financement des tranches du FMI et de l’UE. Les élections sont passées, la guerre à l’Est est pour l’instant stabilisée, l’accord sur le gaz entériné (tout du moins pour le court terme). D’où la tentation de brandir la menace imminente d’une invasion russe afin de conserver un capital de sympathie avec l’Occident qui semble déjà s’effriter. Car en effet ni la Russie, qui n’a pas d’intérêt à la reprise des combats tant que l’approvisionnement en eau de la Crimée par la station de pompage de Kahovka en Ukraine est assuré, ni Kiev, qui n’a pas les moyens financiers de mener une guerre à hauteur de $10M par jour, n’ont réellement le désir (ou les moyens) de se lancer dans une guerre massive. Ceci ne devrait malheureusement pas empêcher les escarmouches de moyenne intensité autour de l’aéroport de Donetsk et du nœud ferroviaire de Debaltsevo entre Louhansk et Donetsk d’éclater, mais pour l’heure la grande guerre fantasmée par l’état-major de l’OTAN n’aura lieu que dans les mass-médias. Alexis Nemiroff
Cronaca dei tempi attuali: Azerbaijan, il prossimo fulcro?Il fantasma della guerra totale in Ucraina (NATO) Pubblicato da Alexis Nemiroff 15 Novembre 2014 in Editoriali
Nel corso degli ultimi 15 giorni, abbiamo potuto osservare tre importanti sviluppi che potrebbero pesare in modo significativo sugli affari del mondo, in particolare del la regione eurasiatica: il vertice APEC organizzato da Pechino, le elezioni parlamentari di metà mandato negli Stati Uniti e il prezzo del greggio che passa al di sotto degli 80 dollari.
APEC di Pechino
L’alleanza tra la Russia e la Cina non appare più come un epifenomeno provvisorio guidato dalle recenti contingenze geopolitiche, ma come un orientamento strategico profondo che dovrebbe modellare in maniera costante il XXI secolo. E’ poco probabile che la Cina possa sostituire completamente l’Europa per la Russia che rimane ancora, malgrado tutto, una potenza europea tanto culturale quanto economica; è pur chiaro che, a parità di valore economico, il Cremlino d’ora in poi promuoverà progetti di cooperazione con la Cina e l’Asia a scapito dell’Europa. Il progetto TGV Mosca-Pechino o la decisione della banca VTB di far migrare le proprie quotazioni da Londra a Hong Kong, per non parlare dell’accordo su un secondo gasdotto attraverso lo Xinjiang, non sono che segni precursori.
Il Congresso americano
Negli Stati Uniti, con il controllo esercitato ormai dai Repubblicani su entrambe le camere, l’isolamento e la marginalizzazione del presidente Obama, sia a livello internazionale che all’interno del suo paese, negli ultimi due anni della sua presidenza dovrebbero aumentare. Questo controllo consente un potere accresciuto alla nuova maggioranza repubblicana al Senato, in particolare attraverso il controllo delle tre potenti commissioni degli Affari Esteri, delle Forze Armate e dei Servizi di Sicurezza Interna. E’ importante sottolineare che finora l’unico senatore repubblicano a sedersi in questi tre comitati è l’ultra-falco John McCain – grande sostenitore di Kiev e detrattore della Russia, il quale dovrebbe aumentare ulteriormente la sua influenza sulla politica estera americana.
Petrolio
Il calo del prezzo del petrolio, nel frattempo, assume una dimensione sia economica che geopolitica. Lord Browne, vecchio dirigente della British Petroleum , diceva in privato che il modo migliore per fare una stima del prezzo del petrolio era quello di prendere la valutazione più bassa, quella più alta e di applicare una grande dose di magia voodoo tanto l’esercizio era rischioso … ciò detto, il calo superiore al 30% del prezzo del Brent negli ultimi 5 mesi può essere spiegato dalla combinazione di tre fattori:
- Dal lato della domanda: chiaramente il rallentamento dell’attività economica mondiale è in gran parte responsabile del declino.
- Dal lato dell’offerta: l’ingresso nel mercato del petrolio iracheno e libico come degli scisti bituminosi degli Stati Uniti contribuiscono egualmente ad abbassare il prezzo del petrolio.
- Dal lato del Voodoo: l’idea che ci sarebbe stato un accordo segreto tra gli Stati Uniti e l’Arabia Saudita, in modo da aumentare la produzione al solo scopo di mettere sotto pressione l’equilibrio del bilancio russo sotto è verosimile.
Tuttavia, è necessario qualificare questa spiegazione. Infatti, con il costo di produzione di petrolio di scisto degli USA compreso all’incirca tra 70 e 77 dollari al barile (mentre i costi di produzione di petrolio russo oscillano tra 15 e 21 dollari per barile), è dubbio che gli Stati Uniti possano tollerare per troppo tempo un prezzo così basso per la redditività delle loro compagnie petrolifere.
Inoltre, la prevista riunione dell’Opec del 27 novembre dovrebbe consentire di comprendere in quale misura i suoi membri – tra essi l’Arabia Saudita – siano disposti ad accettare il prezzo sotto la soglia degli 80 dollari. La possibilità di un calo della produzione “OPEC” (tra 0,5 e 1,5 milioni di barili / giorno) non è più esclusa e evidenzia i limiti del famoso accordo “saudita-americano”. Le recenti dichiarazioni della IEA (International Energy Agency) attestanti la ridondanza della produzione suggerisce che la tendenza al ribasso dovrebbe proseguire.
Il secondo perno azero
La componente budgetaria nella considerazione del prezzo del greggio ha la sua notevole importanza. E’ chiaro che le sanzioni occidentali – in particolare i limiti di accesso ai mercati dei capitali per rifinanziare il debito delle società russe – così come il calo del greggio penalizzano l’economia russa in questo momento; sarebbe però terribilmente ingenuo ritenere che queste difficoltà siano suscettibili di influenzare la politica russa verso l’Ucraina né che la Russia sia l’unica a subire le conseguenze delle sanzioni o della caduta del corso del petrolio. Così, l’Azerbaigijan, la cui economia dipende per metà dal settore petrolifero rischia di registrare quest’anno un deficit di bilancio che, tuttavia, dovrebbe essere facilmente finanziato dal fondo di riserva di $ 35mds. Questo potrebbe essere considerato un dato banale e ridicolo, ma questo “secondo perno” eurasiatico che è divenuto l’Azerbaigian ha la sua importanza e non dovrebbe impiegare troppo tempo a irrompere nel Grande Gioco che si delinea fin dall’inizio del secolo. E’ importante per la comprensione delle trasformazioni della regione cogliere i fattori che generano le cause.
Come l’Ucraina, che si trova alla confluenza di tre “imperi” (russo, polacco- lituano e ottomano), l’Azerbaigijan è anche all’incrocio di tre aree: la russo, la turco e l’iraniana; a differenza di Kiev, Baku rimane padrona del proprio destino e vuole approfittare della riconfigurazione geopolitica che sta prendendo forma. Dato il grado di successo economico del paese, quantunque il gioco nella zona sia molto aperto, è probabile che possa avere successo.
Il Presidente Ilham Aliyev (figlio dell’ex leader Aidar Aliev) ha perfettamente introiettato la natura versatile e capricciosa del Dipartimento di Stato americano e mantiene con il suo vicino di casa russo una politica pragmatica, pur complicata dal conflitto del Karabakh ed dal sostegno di Mosca all’Armenia. Tuttavia, un riavvicinamento dell’Azerbaigian allo spazio russo – in particolare all’Unione doganale eurasiatica – non è più escluso. Senza andare a una totale integrazione sulla quale, per il momento, non vi è consenso a Baku, sembra che l’Azerbaigian possa accettare un riavvicinamento in cambio di una certa sovranità de facto se non de jure in Karabakh. La posta in gioco è alta tanto il paese rappresenta una strettoia tale da soffocare il flusso di petrolio dal Mar Caspio e anche oltre verso ovest. Nulla è acquisito, ben lontani da un accordo o anche da un suo abbozzo; dovrebbe, però, essere questa la trama della battaglia inevitabile riguardante il secondo perno eurasiatico.
Che dire dell’Ucraina?
L’Ucraina a sua volta potrebbe trarre notevoli vantaggi nel medio termine dai prezzi del greggio più bassi, ma è anche una delle poche fonti di soddisfazione per essa ultimamente. L’accordo temporaneo sul gas firmato con la Russia, una settimana fa, non è valido in effetti fino a marzo 2015 sulla base di un pagamento anticipato a 378 dollari per TCM (‘000 m 3 ), e dovrebbe essere rinegoziato di nuovo la prossima primavera. Se la tendenza al ribasso dei prezzi del greggio su cui è indicizzato il prezzo del gas dovesse essere confermata, è probabile che il paese potrà ottenere un prezzo d’acquisto più favorevole per il futuro.
Detto questo, l’orizzonte rimane abbastanza oscuro nel breve termine.
Al di là dei problemi economici, della situazione militare e dello stallo politico nel paese, il nemico più pericoloso affrontato dall’Ucraina di oggi è la stanchezza dell’opinione pubblica internazionale verso un problema che da allora ha oltrepassato da tempo la sua “ora d’aria”.
In breve, ricordiamo che i risultati ufficiali delle elezioni parlamentari del 26 ottobre non sono stati pubblicati fino al 12 novembre; che i negoziati per formare un governo tra i tre partiti di testa (cioè Blocco Poroshenko, Il Fronte Popolare di Yatseniuk e il partito dell’autogestione del sindaco di Leopoli – Andrei Sadovyy) si trascinano, se non ormai sulla via dell’impantanamento;che le riserve di valuta estera sono al minimo, i tassi di cambio in caduta libera e ormai in preda al mercato nero, i bilanci delle banche fragilizzati e la contrazione economica per il 2014, probabilmente oltre il 10%.
In queste circostanze, il nuovo governo non avrà altra scelta che agire; ma proprio questo è il problema. Al di là del fatto che l’alleanza annunciata tra liberali e nazionalisti di Galizia ha sempre faticato a prendere forma, Kiev ora non ha scuse per non attuare le riforme che condizionano l’erogazione delle tranches di finanziamento del Fondo Monetario Internazionale e dell’Unione europea. Le elezioni sono terminate, la guerra all’Est è al momento stabilizzata, approvato l’accordo sul gas (almeno per il breve termine). Da qui la tentazione di brandire la minaccia dell’invasione russa imminente al fine di mantenere un capitale di simpatia con l’Occidente che appare già sgretolarsi.
Poiché in effetti né la Russia, la quale non ha alcun interesse alla ripresa degli scontri, in tanto che l’approvvigionamento idrico della Crimea da parte della stazione di pompaggio di Kahovkain Ucraina è assicurato, né Kiev, che non ha i mezzi finanziari per proseguire la guerra dal costo di 10 milioni di dollari al giorno in realtà hanno il desiderio (o le risorse) per impegnarsi in una guerra su larga scala.
Ciò non dovrebbe impedire purtroppo lo scoppio di scontri di intensità media attorno all’aeroporto di Donetsk e del nodo ferroviario tra Debaltsevo, Lugansk e Donetsk; per ora il fantasma della grande guerra vagheggiato dagli ambienti della NATO si svolgerà soltanto nei mass media.
Alexis Nemiroff
Foto: DR
Circa l’autore
Alexis Nemiroff è uno specialista nei mercati emergenti che copre da 20 anni. Ha trascorso oltre 10 anni in Ucraina e in Russia per conto di varie banche d’investimento e ha lavorato come giornalista in Africa e Sud Est Asiatico. Gli studi scientifici a Parigi, ha conseguito un MBA in Inghilterra.