LETTERA DI GEORGES LABICA
Cher Gianfranco,
A la lecture de ta nouvelle intervention sur la question palestinienne, je constate, avec quel réconfort, combien nos réflexions se rejoignent.
J’évoque juste deux points :
– la distinction Etat/peuple en Israël, ou majorité/"opposition" est largement artificielle et nous ne devons pas en être dupes. Le peuple soutient à 85%, selon la dernière enquête, l’action armée. Les réticences, qui se traduisent par des fluctuations à la baisse des sondages, tiennent uniquement au fait que l’opinion craint les morts dans son propre camp. Exactement comme ce fut le cas avec l’Irak, où Bush s’est effondré de 85/86% à 25/30, avec le retour des premiers cercueils; ou avec Israël, où s’est produit le même phénomène au moment de son agression contre le Liban. Ajoutons que les dirigeants étaient les.mêmes. Il faut renoncer à la vieille lune, chère jusque dans les rangs communistes, du divorce entre Etat et peuple
– je dis depuis longtemps que l’histoire des deux Etats n’est qu’une hypocrisie, qui masque la réalité de la situation. Et qu’aujourdhui, plus nettement encore qu’il y a peu, c’est l’existence elle-même de l’Etat israélien qui est en cause. A quelque point de vue qu’on se place, et même sur le plan du droit international, cet Etat est une aberration. De façon utopique, on pourrait suggérer que les nations Unies effacent ce qu’elles ont crée, par un acte de dissolution. Plus concrètement, et je vais dans ton sens, cet Etat, quelle que soit le voie choisie, doit disparaître.
Avec toute mon amitié
Georges